Fondamentalismes religieux
Le terme de « fondamentalisme » naît dans les années 1920 en référence au combat mené par les protestants américains pour défendre les principes fondamentaux de la foi contenus dans les Ecritures révélées (christianisme, islam, judaïsme). Ceux qu'on désigne de fondamentalistes, continuent donc à être attachés à leur confession religieuse au même titre que les autres croyants. Leur différence réside dans leur degré d'interprétation des textes sacrés, interprétation dite littéraliste ou excessive des textes, et dans le fait qu'ils cherchent à mettre en oeuvre les moyens pour faire appliquer les principes fondamentaux de leur religion. Toutefois, la distinction entre un simple fidèle et un fondamentaliste modéré reste difficile à établir à tel point qu'on ne sait pas vraiment où commence et où finit le fondamentalisme religieux. Ce terme de fondamentalisme est souvent confondu dans l'opinion publique avec celui d'intégrisme. Celui-ci, né dans le milieu catholique à la fin du 19ème siècle, tient de l' «intégralisme », c'est-à-dire d'une conception qui s'oppose au modernisme dans son rapport à la tradition. Les intégristes, très attachés à celle-ci, rejettent toute innovation en matière de dogme et de pratiques religieuses. Cette notion se distingue du fondamentalisme en terme de « sociabilité » religieuse. Les intégristes, catholiques ou juifs («ultra-orthodoxes»), refusant toute adaptation de la religion à la modernité, ont tendance à pratiquer l'«autoségrégation» (en se regroupant dans des sectes par exemple), à s'isoler d'un monde qu'ils considèrent comme maléfique puisque s'éloignant de la tradition religieuse et de la loi divine. En revanche, les fondamentalistes religieux, protestants ou musulmans, gardent une capacité d'intervention face aux pouvoirs publics et au lieu de se retirer de la société, ils cherchent à la remodeler à leur image. Dans tous les cas, l'intégrisme et le fondamentalisme religieux apparaissent