Mathieu Dampiere posa un regard lourd de sommeil sur son réveil, qui fidèle à son habitude, crachait une série de notes assourdissantes et répétitives. Il tendit la main pour l'éteindre, le manqua, réessaya, réussit à atteindre l'interrupteur et le bruit s'arrêta. D'un bond, il fut sur pieds. Il n'aurait pas dû; sa tête lui fit mal et la pièce se mit à tourner sur elle-même, lui faisant perdre l'équilibre. Mathieu se rattrapa in extremis à la chaise de son bureau, située non loin de son lit et attendit que sa chambre cesse de tanguer comme un bateau en pleine mer. Le sol reprit petit à petit son aspect normal ; il put faire un pas sans se casser la figure mais son mal de crane persista. Tout en se dirigeant vers la salle de bain il s'interrogea sur la cause de son état. Soudain, ses souvenirs se remirent en place et les évènements de la nuit dernière lui revinrent à l'esprit. Il avait, avec ses amis, fêté sa nomination au poste d’inspecteur à la police judiciaire de Paris après cinq ans comme simple policier. La soirée avait dû être légèrement arrosée, ce qui expliquait sa gueule de bois. Il ne connaissait que 'une seul chose à faire afin de rester en forme pour la journée. Mathieu fit couler l'eau du lavabo jusqu'à ras-bord, puis prenant une longue inspiration, il y plongea la tête. Le froid de l'eau finit de le réveiller et atténua sa douleur. Le miroir de la salle de bain lui renvoya l'image d'un jeune homme d'environ trente ans, le visage carré s'arrondissant sur les bord, les cheveux d'un noir brillant, courts, se dressant de temps en temps en épis rebelles laissant voir un front large et dégagé et les yeux d'un gris clair ou brillait une lueur vive. Mathieu sourit, il apprécia cette image de lui-même et sur cette pensé flatteuse, alla prendre son petit déjeuner. Son sourire s'effaça lorsqu'il vit la pendule accroché au mur. Sept heures ! Déjà ! Il devait être à la PJ dans trois quarts d'heures! Il se précipita, avala en vitesse son café, s'habilla à la va