Flux physique
Article édité par la DFCG
Les outils du management vers l’ACTIVITY Based Costing L’approche « ABC »
Les structures de coût des entreprises ont fortement évolué depuis un siècle et malheureusement pendant longtemps, les méthodes de calcul des coûts et de la rentabilité n’ont pas été adaptées aux nouveaux enjeux. Cela concerne notamment la façon dont on impute sur les produits la masse des « charges fixes », de plus en plus importante dans les entreprises industrielles. Il s’agira notamment des frais de direction, de comptabilité et d’administration, mais aussi les frais commerciaux, la recherche et le développement, la qualité. Dans certaines entreprises s’y ajoutent une bonne partie des amortissements, des frais financiers, voire du salaire des indirects de production. Longtemps déversées par des clés de répartition, ces masses ne peuvent plus être ignorées. Les études menées par de nombreuses universités américaines et françaises, mais aussi par des entreprises montrent que la vision que l’on a de la rentabilité peut être largement faussée s’y on n’y prend pas garde. La méthode ABC (pour Activity Based Costing), qui s’appuie sur une modélisation des processus et des flux de l’entreprise répond à cette problématique. Petit tour d’horizon de cette nouvelle philosophie de gestion.
Comprendre le problème
Imagineriez-vous qu’un simple changement des méthodes d’analyse comptable des coûts puisse entraîner l’effarement des états-majors d’entreprise, et se concrétiser par des renversements radicaux de certaines Based Costing ? Et l’on cite des rentabilités exceptionnelles, l’investissement de départ étant récupéré dix ou vingt fois en quelques années, grâce à des diminutions de coûts, à des augmentations du prix de vente, à la suppression de produits, de clients ou de modes de distribution déficitaires, à des réorganisations, etc. Combien d’exemples ne trouve-t-on pas, en effet, où le produit phare s’avère être largement perdant, et où l’on découvre