Fiqh al mouamalat
❖ Introduction
Pour un certain nombre de spécialistes, il n’y a pas de distinction entre le droit musulman (الفقه) et la charia, ces deux termes n’ont pas le même sens.
La charia c’est les dispositions prévues clairement par le coran et par la sunna, c’est en effet la loi divine. Le fiqh correspond aux dispositions déduites grâce à الإجتهاد c’est à dire l’effort de l’interprétation à partir de ces deux sources principales précédentes.
Le droit musulman ne coïncide pas forcément avec le coran et la sunna, il s’agit plutôt d’une interprétation, d’une compréhension et d’une lecture de la Chariaa c’est à dire de la voie à suivre.
Ce droit musulman a connu son apogée pendant la fin du 2éme et le début du 3éme siècle de l'hégire, cette période coïncide avec celle de la formation des écoles juridiques et de la codification du droit musulman, depuis ce droit a était transmit sans adaptation aux besoins de la société et ce, jusqu'à nos jours. Tout cela s’explique en partie par la méthodologie et les principes d’interprétation du Fiqh posées par la science des fondements (الفقه أصول علم ).
Donc on peut dire que le droit musulman ne s’est pas adapté à la vie sociale moderne à causes de nombreuses causes, et on distingue. L’analyse de cas par cas des textes et l’absence de systématisation ❖ L’interprétation linguistique des textes du droit musulman. ❖ Le droit musulman, un droit divin, sacré et donc inébranlable.
I. L’interprétation a la lettre des textes
S’il est vrai que l’interprétation linguistique constitue l’élément fondamental sur lequel se base l’interprétation de n’importe quel texte écrit, cela a eu malheureusement des causes négatives sur la pensée juridique.
Les spécialistes de la science des fondements ont pris comme point de départ la nécessité d’interpréter les textes suivant une interprétation linguistique ; c’est pourquoi ils ont réservé une grande partie de la matière d’Usul Al Fiqh