LA FINANCE ISLAMIQUE AU MAGHREB, Paris le 26 novembre 2008 Je ferais le point dans le cadre de ma présentation sur l’état des lieux de la Finance Islamique au Maghreb, ainsi que sur les perspectives de son développement. Dans un marché de 83 millions d'habitants avec à fin 2007, un PIB cumulé de plus de 303 milliards de dollars, soit environ 3 650 de dollars par habitant en moyenne, la finance islamique s’est très peu développée dans les pays du Maghreb. En effet, les expériences en matière de la Finance islamique restent assez timides : - En Tunisie, il n’y a pour le moment qu’une seule banque islamique active sur la place financière offshore depuis 1983, la BBST Bank (Beit Ettamouil Essaoudi Ettounsi Bank). En février 2007, une loi a été votée, dans ce pays, autorisant la création d’une institution islamique internationale en collaboration avec la BlD (Banque islamique de développement) chargée de financer et de promouvoir le commerce entre les pays arabes et plus particulièrement entre les pays du Maghreb et du Machrek. - En Algérie, la finance islamique s’exerce depuis 1991 à travers la banque AI Baraka d’Algérie (banque à capitaux mixtes, détenue à 50% par des fonds publics plus précisément ceux de l’ex-banque publique de l’Agriculture et du développement rural et à 50 % par des fonds privés du groupe saoudien Dallah Al Baraka). Depuis 2002, la banque s’est redéployée sur de nouveaux segments de marchés (les particuliers et les professionnels).
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En 2006, les autorités monétaires algériennes ont accordé un agrément à la banque islamique émiratie Essalam. - Au Maroc, dans la perspective de développer la Finance Islamique, la banque centrale a commencé par adhérer, en 2006, à l'International Financial Services Board (IFSB). En septembre 2007, Bank Al-Maghrib a permis l’offre de trois produits conformes à la charia à savoir les produits Ijara, Moucharaka et Mourabaha et ce, dans l’objectif notamment : d’élargir et de diversifier la gamme de services