Fin de partie/cuisine
A) John Cage et la musique.
John Cage s’est illustré comme compositeur de musique contemporaine expérimentale c’est à dire une exploration de nouveaux moyens techniques et artistiques souvent en dehors des conventions et des normes admises dans les musiques traditionnelles occidentales.
John Cage s’inspira beaucoup du compositeur Erik Satie, auteur en son temps incompris de compositions très originales, il eut la particularité d’écrire ses œuvres sans ponctuation musicale, laissant au pianiste comme seules indications des descriptions d’atmosphère.
C’est d’ailleurs de certaines de ses techniques ainsi que de celles de Henry Cowell, compositeur et pianiste, que John Cage développera l’idée du « piano préparé », technique consistant à insérer de manière précise entre certaines cordes du piano des objets divers comme des boulons ou des gommes servant à transformer le son. Le travail de John Cage s’appuie donc sur la recherche et l’expérimentation ; avec 4’33’’, l’une de ses œuvres les plus célèbres, John Cage expérimente une nouvelle fois sa façon de voir la musique. Ce morceau, où l’interprète ne joue pas pendant quatre minutes et 33 secondes, est réalisé afin de permettre l’écoute des bruits environnants dans une situation de concert. Cette expérimentation montre l’importance qu’accordait John Cage à la pensée de Henry David Thoreau, philosophe et naturaliste, ainsi que dans une certaine mesure à la pensée zen (importance du silence). Ce dernier disait qu’il était plus intéressant d’écouter les sons de la nature, des animaux et le glissement furtif de certains objets dirigés par le vent que la musique préméditée. John Cage va réaliser une expérience dans une chambre anéchoïque (une salle d'expérimentation dont les parois absorbent les ondes sonores ou électromagnétiques, ne provoquant donc pas d'écho ...) d’où il va s’apercevoir que « le silence n’existait pas car deux sons persistent » : les battements de son cœur et le