Les critères de fidélité et de validité (logique et empirique) prennent une importance considérable. La fidélité définit le niveau de cohérence ou de convergence qui peut exister entre deux séries d'observations sur un objet d’étude identique ; des observateurs différents parviennent aux mêmes observations pour une même personne enquêtée. La validité correspond à la possibilité d'observer la réalité indépendamment de l'observateur. Cela va permettre le processus de généralisation et, à la limite, la possibilité de proposer des lois du fonctionnement du phénomène étudié.
a) La Fidélité
On conclura sur la bonne fidélité d'une étude dans la mesure où l'on peut constater que n'importe quel observateur, techniquement compétent, a observé le même résultat sur une même personne. La standardisation du contexte d'observation et celle de l'outil d'observation proprement dit sont des moyens classiques mis en œuvre pour tendre vers cette identité informative. L'inconvénient majeur d'une telle standardisation est de risquer la convergence artificielle des observations, au détriment de leur richesse.
Cette contrainte semble contradictoire avec les objectifs de recherche courus par les techniques qualitatives. Il est en fait indispensable de lever l'éventuelle ambiguïté sur la réalité du fait à observer dans un entretien individuel ou de groupe. En effet, il est difficile d'admettre que deux enquêteurs différents parviennent à l'aide de ces outils qualitatifs à faire produire un même discours avec les mêmes mots.
La fidélité ne s'apprécie pas dans le domaine des études qualitatives au nombre de mots identiques qui pourraient être produits par la même personne face à des enquêteurs différents, mais par la possibilité de mettre en évidence le même contenu de signification. Au stade du recueil, la fidélité ne semble donc pas être quelque chose que l'on puisse contrôler immédiatement. A priori, on ne peut présumer de sa qualité qu’en respectant certaines procédures qui sont