Fiche d'arret
Subissant diverses nuisances du fait de l?installation d?un centre commercial à proximité de leur domicile, les époux Y. ont assigné en justice, aux fins de réparation du préjudice subi et de cessation des troubles, Monsieur X, propriétaire du terrain voisin, et les sociétés Eldu, Denentzat et Biena.
Un jugement du Tribunal de Grande Instance a fait droit à leurs demandes. Les défendeurs en première instance ont alors interjeté appel de ce jugement. Par un arrêt confirmatif rendu le 8 avril 2002, la Cour d?Appel de Pau a condamné les appelants à verser aux intimés une certaine somme au titre de dommages et intérêts, ainsi qu?à exécuter certains travaux. Monsieur X et les trois sociétés ont alors formé un pourvoi en cassation, arguant de la liberté dont ils jouissent au titre du droit de propriété de Monsieur X.
Le droit de propriété, droit à valeur constitutionnelle se voulant absolu, n?est-il pas vidé de sa substance dès lors qu?il souffre certaines limitations ?
Par un arrêt rendu le 23 octobre 2003, la Cour de Cassation a rejeté le pourvoi formé contre l?arrêt d?appel, retenant que le caractère absolu du droit de propriété, protégé par le jeu commun de l?article 544 du Code Civil et de l?article 1er du Premier Protocole Additionnel de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l?Homme et des Libertés Fondamentales, ne l?exonère toutefois pas de certaines restrictions, proportionnées, notamment en cas de trouble anormal de voisinage.
Précisions terminologique utiles:
Le demandeur engage en justice une action contre le défendeur.
Les juges de première instance rendent un jugement, en se fondant sur les faits et le droit.
Le "perdant" (pour schématiser et faire au plus simple) interjette appel du jugement.