Fiche identité personnelle hume
1- L’empirisme de Hume et sa critique de Locke, TNH I, I ; EEH, chap. 27 2- Le moi est une fiction de l’imagination : TNH I, IV, 6 3- Conclusion : que reste t-il du sujet ?
Hume est un auteur profondément original. Sa philosophie a réveillé Kant de son « sommeil dogmatique ». En effet, l’époque de Hume est celle du XVIII ème siècle, un siècle où l’on accorde toute notre confiance en la raison. Or, la critique de Hume va porter sur les fondements du savoir : la connaissance entière se réduit à ce que l’expérience peut nous apprendre sans rien présupposer d’autre que ce qui y est donné. Réduire la connaissance à l’expérience c’est être empiriste : toute notre connaissance est issue de nos impressions sensibles. Mais l’empirisme de Hume va jusqu’au scepticisme (aussi bien dans les sciences de la nature qu’en morale) : il faut substituer à l’idée de principes rationnels, de lois et de nécessité le fait de l’habitude ou de la coutume ; et à l’idée de savoir on va substituer celle de croyance. Aussi, Hume va rejeter l’idée d’une substance pensante et d’un moi permanent qui ne sont que des fictions posées par notre imagination. Autrement dit, il n’y a pas pour Hume de connaissance de notre moi, il n’y a pas une transparence de la conscience ; mais cette connaissance et cette transparence sont inventées par l’esprit humain.
1- L’empirisme de Hume et sa critique de Locke ● L’empirisme de Hume : la grande question de l’empirisme est celle de l’origine de nos idées : d’où nous viennent toutes nos idées, par exemple l’idée d’une couleur, d’une forme etc. ? La thèse de Hume est de dire que toutes nos idées dérivent d’une impression. L’impression est ce qui est absolument premier et ne dépend de rien, c’est la présence d’une pure qualité à la conscience. Il n’y a rien en deçà ou au-delà de l’impression : l’impression va donc être le point de départ de la connaissance. Néanmoins,