fiche de synthese
Il correspond aux horaires ainsi qu'aux tarifs d'une patinoire.
En fait, la question du rôle des Banques Centrales dans la régulation des prix d’actifs (plus généralement dans la stabilité financière) était largement discutée depuis une petite dizaine d’années. L’actualité récente a permis de concrétiser et de montrer l’enjeu de ces discussions. Elles ont, aussi, constitué l’aboutissement des hésitations des Banquiers Centraux sur ce point. A la fin des années 90, A. Greenspan a fait part de son inquiétude face à l’évolution des cours boursiers, mais il n’a rien fait de significatif pour freiner le développement de la bulle Internet. Puis, à partir de 2001, il a mené une politique très laxiste qui a nourri la forte croissance des crédits immobiliers et leurs extravagances. La BCE, quant à elle, depuis son origine, a surtout fait la preuve de son manque de réactivité face aux déséquilibres réels et financiers. N’ayant jamais réussi à faire respecter son objectif inadapté de croissance de la masse monétaire, elle a le plus souvent pris prétexte de risques d’inflation imaginaires pour justifier de faibles relèvements de taux, sans doute motivés par son appréhension vis-à-vis de dérapages financiers incontrôlables.
Pourtant, nous ne pensons pas que la crise actuelle s’explique par une insuffisante prise en compte de l’évolution des prix d’actifs dans la fonction de réponse des Banques Centrales. De notre point de vue, c’est plutôt le contrôle prudentiel qui est à mettre en cause. C’est sa défaillance, qui explique nous semble-t-il, à la fois les excès dans le développement des crédits et la propagation des incidents à l’ensemble des institutions financières, lorsque les risques se sont matérialisés. Nous allons développer cette idée en étudiant, en premier lieu, les arguments qui peuvent justifier la prise en compte de la stabilisation financière dans les règles d’action des Banques Centrales.