Fiche de lecture
Anne-Marie ARBORIO, née en 1966 à Nice est Maître de conférences à l’Université de Provence et sociologue dans le domaine des professions, particulièrement, la médecine de l’hôpital.
Ses recherches lui ont inspirées plusieurs ouvrages dont «un personnel invisible » sur lequel nous nous penchons aujourd’hui.
Cet ouvrage met en avant une étude du personnel hospitalier, principalement les aides-soignantes (ci-après mentionnées AS) qui connaissent une véritable évolution de leur métier.
L’auteur s’appuie sur des témoignages d’AS des années 40-50 afin de nous faire comprendre les situations de ce personnel ainsi que le cadre de l’exercice de ce métier.
DEVELOPPEMENT
L'auteur introduit le métier d'AS par un rappel historique. En effet, les pionnières de ce métier étaient les religieuses. Elles administraient les soins liés à l’hygiène et à l’aspect thérapeutique.
Puis l'auteur appuiera son étude sur des témoignages dont celui de Mimi. Mimi, une AS aujourd’hui retraitée, nous décrit la confusion entre le métier d’infirmière et celui d’aide-soignante. Mimi est entrée à l’hôpital comme fille de salle en 1946, sans aucune qualification, ce qui serait aujourd’hui l’équivalent de l’ASH.
Mimi n’est pas toujours très précise dans son récit de début de carrière mais elle nous explique qu’elle a ensuite évolué vers la fonction d’AS, devenu un métier à part entière en 1949. Les religieuses cadres avaient remarqué le potentiel de Mimi « pas bête », et l’ont encouragé à devenir AS. Mimi dit pourtant que « Pendant 28 ans, j’ai fais l’infirmière » Selon la structure et les besoins, les AS donnaient les soins dits plus techniques tels que « perfusion, visites avec les médecins, piquer les malades », que les tâches domestiques.
Puis, on parle de règlementation avec l’arrivée progressive des infirmières, qui devaient avoir leur D.E (Diplôme d'Etat) et le fait que les religieuses reviennent à des tâches plus spirituelles. On assiste alors à la répartition