Fiche de lecture
Introduction
Article issu de la revue L’aide-soignante parue en mars 1998 qui s’intitule « La toilette, une histoire, d’eau, de sens et d’âme ». Ce document est le résultat d’un groupe d’études et de recherche en psychiatrie (1 infirmière et 5 aides-soignantes), Service du Dr Windisch, de l’hôpital Esquirol, Saint Maurice (94). Cet article met l’accent sur la conception de la toilette, à travers le vécu et le ressenti de chaque soignant. Plusieurs notions sont évoquées dont la pudeur…
Tout d’abord, les rites et la vision qu’à l’individu de la toilette ont évolué dans le temps. La notion d’hygiène s’étend et on parle aussi bien être. Laver une personne peut paraitre un geste anodin alors qu’il y a tout un travail en amont, pour obtenir l’aval du patient afin que le soin se déroule dans de bonnes conditions.
La toilette est un soin relationnel qui doit faire preuve de respect, de pudeur et d’intimité. Faire une toilette, c’est aussi, mettre à nu, le corps de l’autre.
En fonction de son vécu et de celui du soignant, le rapport à la pudeur modifie, la vision de l’individu.
La toilette est un soin qui doit prendre en compte l’intimité du patient, c’est un soin qui utilise des sens, notamment, celui du toucher.
« La toilette, c’est un corps à corps, un moment d’échange entre un soignant et un soigné ».
Et c’est là qu’intervient aussi, la notion de respect du corps de l’autre, d’avoir des gestes respectueux à son égard afin que le patient ne ressente pas une violation de son corps.
Il est important de prendre en compte les façons de faire et d’être du patient et de les respecter.
Pour un soignant, la toilette est un temps d’hygiène mais aussi un temps d’échange afin de permettre au patient de se détendre et d’oublier le soin par lui-même.
Quelquefois le soignant essuie un refus, il faut alors avoir les mots pour rassurer le patient, pour le convaincre, le mettre en confiance, afin de