Fiche de lecture d’Yvette Delsaut, « La place du Maïtre, une chronique des Ecoles normales d’instituteurs.

Les écoles Normales étaient des institutions chargées de produire le personnel d’encadrement pédagogiques des futurs citoyens. Les déterminants du choix du métier d’instituteur et les manières différentes de le pratiquer. Une profession surchargée de stéréotypes antagonistes avec un enjeu idéologique. L’instituteur a des convictions et des croyances. Cette étude repose sur une recherche historique, ethnographique et socio-analytique. « En effet l’expérience personnelle trouve à s’insérer dans l’histoire institutionnelle » p.6. L’instituteur à une image missionnaire mais il est aussi aliéné, discipliné et disciplinant. L’école normale est une institution modèle, avec des règles, des normes.

Cet ouvrage retrace une étude sociologique sur le monde des instituteurs. Il est un des rares ouvrages sur cette thématique. Cer

La pratique militante :

De toute évidence, il y a une variable fondamentale et durable qu’on retrouve chez les militants laïques, celle d’être enseignant du 1er degré. C'est-à-dire qu’on trouve principalement des « instituteurs », parce qu’il s’agit bien d’une catégorie socioprofessionnelle surreprésentée au sein du Bureau de la Fol42. Ces instituteurs ont produit une certaine culture militante que nous verrons à travers les portraits qui seront détaillés plus loin. Tous les militants ne sont pas enseignants, mais ils demeurent majoritaires au Bureau.

L’adhésion des enseignants au projet d’éducation populaire (comme instruire et éduquer) est tout à fait légitime. Rappelons que « cette association résulte du milieu enseignants notamment sous la IIIème République et bénéfice de la mise à disposition par le ministère de l’Education Nationale [1]», pour reprendre les propos de Laurent Frajerman qui s’est intéressé de près à l’engagement des enseignant au cours du XXème siècle.

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[1] L’engagement des