La Vendetta de Balzac

La Vendetta est un des plus anciens romans d’Honoré de Balzac publié en 1830. Il fait partie des Scènes de la vie privée qui composent la première partie de la très célèbre Comédie humaine. Il s’agit donc d’un roman réaliste où l’écrivain s’inspire des drames familiaux réalités qui l’entourent. Cette enquête sociale qui aborde les thèmes du mariage et de la vie privée des familles a pour objectif d’avertir les jeunes filles des conséquences fatales de leurs illusions et de leurs passions que les dures réalités de la vie dissiperont. Il ancre l’intrigue du roman dans le contexte historique de l’époque, c’est-à-dire dans la période agitée qui suit la chute de Napoléon.

Résumé Ce roman retrace le destin tragique de Ginevra Piombo, superbe jeune fille corse qui bravera les foudres de son père pour épouser l'homme qu'elle aime, Luigi Porta, alors même qu'il se révèle être «l'ennemi de sa famille» puisque il est le seul rescapé de sa famille massacrée par le père de Ginevra. Engagé dans l'armée de Napoléon et blessé à Waterloo, proscrit, il est contraint de se cacher dans l'atelier du peintre où Ginevra le découvre. Ginevra et Luigi s'enfuient, se marient et connaissent une fin tragique : à la fin du roman, ils sombrent dans la pauvreté et Ginevra et son bébé meurent à cause du froid mais heureux d'avoir vécu dans l'amour jusqu'à la fin. Luigi annonce alors la nouvelle aux parents de Ginevra et meurt de chagrin.

L’intérêt de cette œuvre est qu’elle illustre bien l’importance fondamentale des liens familiaux dans la société et l’opinion de Balzac qui pense que les jeunes commettent souvent des fautes dans le choix de leur conjoint et qu’il vaut mieux que le mariage soit décidée par les parents. L’affrontement entre les deux personnages Ginevra et son père est le pilier du roman. C’est moins une vendetta au sens strict qui perdra le couple que la froide et cruelle jalousie d’un père déterminé à rompre