Fiche de lecture – Sociologie.

Je ne suis pas sortie de ma nuit, Annie Ernaux.

ANNIE ERNAUX : sa vie, ses œuvres.

Annie Ernaux est née en 1940 dans un milieu plutôt modeste.
Elle passe son enfance en Normandie et est bonne élève ce qui lui promet une réussite sociale plus élevée que celle de ses parents. Soutenue dans ses études, elle étudiera à l’université de Rouen, sera institutrice, puis professeur de collège et enfin agrégée de lettres modernes.
En 1984, elle obtient le prix Renaudot, pour son ouvrage à caractère autobiographique, La Place.

Rapidement, Annie Ernaux délaisse la fiction pure pour s’intéresser à la question de l’autobiographie. Elle se sert pour cela des souvenirs de sa propre enfance, dans l’épicerie et le café de ses parents.
Son écriture mêle plusieurs dimensions : l’expérience individuelle et historique, le dépouillement du style, une écriture neutre, l’examen de la question sociale qu’elle fait surtout au regard du trajet personnel de sa famille.
Ainsi, son adolescence est racontée dans Ce qu’ils disent ou rien, son mariage est central dans La Femme gelée, tandis que l’Evènement revient sur son avortement et l’Usage de la photo sur son cancer du sein.
Dans Je ne suis pas sortie de ma nuit, on y trouve sa mère, touchée par la maladie d’Alzheimer. Puis sa mort dans Une femme. Dans La Honte, ce sera le souvenir de son père.

« Je ne suis pas sortie de ma nuit » :

« Ma mère a été atteinte de la maladie d’Alzheimer au début des années 80 et placée dans une maison de retraite. Quand je revenais de mes visites, il fallait que j’écrive sur elle, son corps, ses paroles, le lieu où elle se trouvait. Je ne savais pas que ce journal me conduirait vers sa mort, en 86. »
Dans cet ouvrage, Annie Ernaux tient un journal au sujet de la lente dégradation de l’état de santé de sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. Ce n’est pas un livre qui a été pensé, ce sont des notes écrites sur le vif. Elle rédige son œuvre au fil des