Fiche arret
Après la demande du commerçant, le Préfet décide de rejeter sa requête. M. Brasseur saisit alors le tribunal administratif de Pau, plus de deux mois après la publication de l’arrêté. Le tribunal rejette le recours au motif que les délais de recours contre l’arrêté municipal sont épuisés, et que la décision du préfet de ne pas déférer n’est pas susceptible de recours. M. Brasseur interjette appel de ce rejet.
Le Conseil d’Etat se demande quelles sont les conséquences quant à la sécurité juridique d’un acte de collectivité locale non contrôlé par un tribunal administratif, et ce pour cause d’un refus de déféré préfectoral.
En 1991, et surtout en date du 25 janvier, le déféré préfectoral est inscrit dans les lois de 1982, lois relatives à l’organisation administrative des collectivités locales (partie I). Ainsi le déféré préfectoral obéit à des pratiques légales et imposées (A), et la jurisprudence alors adoptée va dans ce sens (B). La décision adoptée par le Conseil d’Etat dans cet arrêt va avoir un aspect novateur, au point de créer un revirement jurisprudentiel (partie II). Il constitue un arrêt de principe (A’) au point de remettre en cause l’utilité du système jusqu’alors adopté