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Objet d’étude : Le texte théâtral et sa représentation, du XVII° siècle à nos jours.
Corrigé Commentaire
Support : Jean RACINE, Andromaque, Acte V, scène 5, extrait (1667)
Projet de lecture : Comment la catharsis est-elle mise en place dans ce dénouement de tragédie ?
La catharsis = > en grec, « purgation », au sens médical du terme = laver le corps de ses impuretés. Au XVII° siècle, le mot se teinte d’une connotation plus morale « purification ». Pour l’époque classique, il s’agit en effet de délivrer l’homme de ses passions en les représentant sur scène. La tragédie, en suscitant chez le spectateur la pitié et l’effroi de manière théâtrale, recherche donc cet effet.
Axes de lecture :
I. Un dénouement édifiant
1) Un bilan funeste
Le destin d’Oreste est hanté par la mort : marques du tragique → champ lexical de la mort / métaphore filée du sang / hyperboles…
La souffrance et la détresse d’Oreste : marques du lyrisme (malgré la présence de deux personnages sur scène, le dialogue ici n’est pas évident… Les tirades d’Oreste ressemblent à des soliloques, à travers lesquels il nous livre ses émotions personnelles, ses ressentis…) → omniprésence du « je », dimension rétrospective de son propos (bilan de sa vie : recours au passé composé = un temps du passé ayant encore des conséquences dans le présent), champ lexical des émotions douloureuses (« malheur » (x2), «misère »…) et de la souffrance morale et physique, l’ironie envers soi-même et envers les dieux témoigne aussi d’un grande affliction (antiphrase = « Grâce aux dieux ! Mon malheur passe mon espérance ! / Oui, je te loue, ô ciel, de ta persévérance ! »…) + dimension poétique de l’alexandrin = un chant funèbre ici…
2) L’expression de la fatalité
L’alexandrin renforce aussi la gravité de ce dénouement. Le personnage se trouve dans une impasse, son destin lui échappe : l’enjambement entre le v. 9 et le v. 10 symbolise poétiquement un destin insaisissable, la