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aussi un lot de situations les plus quotidiennes à propos de la vie du petit peuple. La multiplicité des lectures est donc le gage de leur valeur artistique.
Les deux documents convergent donc pour dire que le conte de fées est un récit originellement oral auquel des auteurs ont donné une valeur littéraire qui les rend abordables à tous les publics.
Faut
- il, pour autant, vraiment qualifier les contes d’œuvre d’art
? J’estime que non. Je constate, en effet
, que si le conte était une œuvre d’art en littérature, il figurerait dans les manuels scolaires, ce qui n’est que très rarement le cas.
Cette absence est significative de ce que pensent les concepteurs de ces ouvrages : les contes sont des œuvres qui appa rtiennent à un genre mineur. En outre, une œuvre d’art se trouve dans les musées
; or, dans quelle bibliothèque personnelle d’adulte en trouve
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on
? Il en est peu... Ensuite, remarquons qu’une œuvre d’art digne de ce nom accompagne les hommes tout au long d e leur vie.
Or, si les contes charment les enfants et intéressent les psychanalystes, les historiens, les linguistes, tous gens fortement spécialisés, quel adulte moyennement cultivé y revient comme il relit certains livres tous les dix
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quinze ans ? Je n’e n connais pas. Enfin, les grandes œuvres littéraire à valeur artistique indéniable ont presque toutes été adaptées au cinéma et ont attiré les foules. Or, à part l’adaptation qu’a faite Cocteau de
La Belle et la Bête
, les contes n’ont donné lieu qu’à des p roductions Walt Disney, dessins animés destinés à des enfants. Nous assistons donc à une survalorisation de ce genre par certains. Cette dernière caractérise d’ailleurs une époque où l’on qualifie d’art tout et n’importe quoi, comme l’a montré Yasmina Réza
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