Fermeture raffinerie shell
LES ENJEUX
Au Canada, trois grandes compagnies pétrolières se partagent le marché du raffinage du pétrole, soit Ultramar, Suncor et Shell. Cette dernière s’est installée au Canada en 1911. En 2007, Royal Dutch Shell achète les actions de Shell Canada et devient l’unique actionnaire, laissant la compagnie avec le pouvoir absolu. 30% des ressources mondiales de cet acheteur se trouvent au Canada, principalement, au Québec, en Ontario et en Alberta. Shell est une entreprise œuvrant dans le domaine privée, mais en plus, elle est internationale ce qui signifie que l’activité ne se limite pas aux raffineries québécoises.
Au début de l’année 2010, la raffinerie Shell de Montréal-Est a fermé ses portes causant la perte 400 emplois et mettant en doute la sécurité d’approvisionnement en produit pétrolier raffiné du Québec. En juin, l’entreprise avait reçu plusieurs premières offres d’achat, mais avait refusé de poursuivre les négociations et de trouver un acheteur. Le même mois, afin de démontrer sa solidarité envers les employés, la population québécoise s’est réunie pour un boycott de Shell. Au mois de juillet, la pétrolière Delek a recommencé les négociations pour l’achat de la raffinerie. Ce fût un échec et le syndicat accuse Shell d’avoir rendu invendable l’installation en n’entretenant pas ses équipements. De plus, au mois d’août, le gouvernement refuse la fermeture avant que Shell puisse montrer que l’approvisionnement en pétrole ne sera pas en danger. Il invoque la loi sur les produits pétroliers. Un mois plus tard, la cour suprême rejette la requête d’injonction permanente déposée par le syndicat afin d’empêcher Shell de procéder à la mise en rencart de la raffinerie. À la fin du mois d’octobre, tous les partis se sont présentés devant la commission parlementaire pour promouvoir leur point de vue respectif.
Au centre de cette problématique, il est possible de discerner quatre acteurs principaux, soit la