Femme Ou Homme
I/Un enjeu dualiste: Le rôle déterminant de l’homme et la femme dans la construction de l’enfant
A- Le statut de l’enfant dans la société et le rôle parental
Jadis, les relations parents-enfants étaient balisées par le concept de puissance paternelle, institution qui reconnaissait au père de famille des droits assez considérables sur ses enfants, la mère n’exerçant alors qu’un rôle subsidiaire.
Le rôle des femmes n’a pas toujours été dominé par l’instinct maternel à l’époque où les moyens de contraception étaient absents. En effet, l’enfant était présent dans les foyers mais souvent non désiré et signe d’ennuis mais cependant indispensable pour la transmission du patrimoine a proprement parlé. L’instinct paternel n’était pas présent, on était alors confronté au schéma type de l’époque ; le père signe de dominance et la femme restant au foyer afin de procréer et s’occuper des tâches de la maison. Selon Elisabeth Badinter « Dire qu’être mère n’est pas un instinct naturel mais un choix volontaire nous confronte avec l’horrible possibilité que nous aurions pu naître dans l’indifférence la plus totale ». En effet, dans « l’amour en plus », la relation entre amour maternel et instinct maternelle est récente. La famille va connaitre une mutation importante à partir des années 60 (mouvements féministes) car le droit de la famille est modifié en France et la femme au foyer perd progressivement son importance.
La loi du 4 juin 1970 met fin à la puissance paternelle et rompt juridiquement la puissance du père. De plus le droit de la filiation est modifié avec en 1966 la création de l’adoption plénière, première consécration de la famille choisie. Peu à peu les femmes se rendent compte avec ces évolutions juridiques que les prestations familiales ne valent pas un salaire.
Les mouvements féministes pointent du doigt la maternité et refusent ce prétexte pour leur exploitation au sein du foyer. Les femmes demandent les mêmes prérogatives sociales