Faut-il se fier aux apparences?

2961 mots 12 pages
Faut-il se fier aux apparences ? On entend souvent dire qu’il « ne faut pas juger un livre à sa couverture » lorsque le bon sens commun veut nous faire comprendre que les apparences sont trompeuses et qu’il ne faut pas s’arrêter sur des préjugés. D’ailleurs, bien souvent l’expérience nous a prouvée que les apparences n’étaient pas totalement fiables. C’est notamment vrai avec l’idée de la platitude de la Terre, qui parce que l’horizon est droit, a convaincu de nombreuses personnes jusqu’à …afficher plus de contenu…

Avant même de réfléchir, nos pensées sont alors fixées sur des images concrètes. Ce qu’il y a donc d’embêtant dans les apparences, c’est qu’elles anticipent tout processus de raisonnement qui conduirait à la déduction d’une vérité fondée. Ainsi, les apparences, parce qu’elles se font passer pour la réalité, nous induisent en erreur et nous font tirer des conclusions hâtives. Quand on emploi d’ailleurs l’expression « avoir mal jugé » quelqu’un ou quelque chose c’est communément pour signifier que l’on a considéré pour vrai une apparence qui ne correspondait en fait pas à la réalité qui se cachait derrière elle. En bref, les apparences nous rendent non seulement crédule mais entravent aussi le processus de penser : en se substituant au raisonnement logique, l’apparences nous persuade d’avoir en face de nous une vérité, qui n’est rien d’autre que …afficher plus de contenu…

Les représentations sont également utiles pour communiquer, c’est-à-dire partager des idées, quand la paroles ne peut le faire. En prenant l’exemple des malentendants, on constate en effet que ces-derniers ont la même capacité à se faire entendre que des personnes sans problèmes auditifs. Ce qui caractérise leur langage, est le recours aux signes, donc les informations qu’ils acquièrent sont essentiellement visuelles. C’est d’ailleurs comme cela que tout jeune enfant se fait comprendre, avant de maitriser la parole. Il s’agit donc d’un mode de compréhension élémentaire, qui semble plus facile que la parole. En effet, à l’inverse de prêter attention aux mots, ils se concentrent davantage sur la représentation de l’idée, c’est pourquoi chaque mot est décrit par un geste concret, qu’ils ont pris l’habitude d’observer. Le langage non verbal semble par conséquent installer une communication

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