Faut-il être violent pour être puissant ?
Sauron, Dark Vador, Voldemort, Robespierre, Malcolm X , Ceaucescu,
Mussolini, Franco, Pinochet, Kim Jong Un, Trump, Poutine, Staline, Hitler : les figures violentes, imaginaires ou réelles, ne manquent pas… Mais face à elles, n’oublions pas
John Lennon, Voltaire, Martin Luther King, Jean Jaurès, Simone Veil, Barack Obama,
Gandhi, Malala...
Dès l’âge de 11 ans, Malala s’est opposée aux Talibans qui voulaient mettre un terme à sa scolarité, à son …afficher plus de contenu…
Son blog a permis à toutes les filles avides d’instruction de faire entendre leurs voix. Malala est devenue aujourd’hui l’icône d’une jeunesse résistante. Sa notoriété a été la cause d’une tentative d’assassinat : on a cherché à faire taire sa voix par la violence. Loin de la réduire au silence, la violence a offert au contraire à son combat un retentissement international, a fait d’elle une figure de puissance, sans que jamais elle n’ait eu recours à la violence. A
17 ans, elle est la plus jeune lauréate du prix Nobel de la Paix. Quelle magnifique leçon à ceux qui pensent qu’il faut être violent pour être puissant...
Car puissance et violence n’ont en commun que la rime, pas le crime.
La puissance est synonyme de pouvoir, d’autorité, et trop souvent la …afficher plus de contenu…
Bien sûr, aller expliquer aux personnes battues qu’elles sont victimes d’individus fragiles, aux opposants torturés qu’ils sont l’illustration de la faiblesse du tyran, ce n’est pas ce qui s’entend le mieux en tant que victime…
La puissance n’est pas qu’une affaire de pouvoir ou d’autorité, mais aussi une question de légitimité.
Et c’est là que puissance et violence cessent d’être alliées. Rien ne légitime et ne légitimera jamais la violence du puissant. Tout état de droit condamne la violence, sous quelque forme que ce soit : verbales, psychologiques, physiques... C’est le rôle de la justice de défendre les victimes. Et si la justice d’un Etat minimise tel ou tel acte