Faut-il s'abstenir de penser pour être heureux
Richaud
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Nous sommes en présence d’un paradoxe : l’activité de penser, qui inclut toute activité intellectuelle et qui est propre à l’homme en ceci qu’elle nous différencie de l’animal qui lui vit uniquement par instinct, serait opposé au concept de bonheur c'est-à-dire de plaisir durable. Il s’agit ici de savoir s’il est nécessaire de s’empêcher de penser pour parvenir à être heureux. Il peut paraître évident que penser en toute circonstance peut nuire au bonheur en empêchant son accomplissement par l’exercice continu de la pensée. Cependant il semble difficile et même impossible de vivre sans penser ce qui conduirait à vivre comme des « imbéciles heureux » et à renoncer en quelque sorte à notre humanité. Faut-il dans ces conditions s’abstenir de penser pour être heureux ? Cette contrainte soulève bien des interrogations : Pourquoi penser empêcherait le bonheur ? Quelles seraient les conséquences de l’absence de pensées ? Ne peut-on pas malgré tout concilier le bonheur et l’exercice de la pensée ?
S’il faut s’abstenir de penser pour être heureux cela sous-entend qu’il n’y a pas de bonheur intelligent et que pour atteindre le bonheur il faut demeurer dans l’ignorance et l’inconscience. Mais pourquoi être dans un tel état conduirait au bonheur ?
La première