Faut-il renoncer aux gains de productivité pour préserver l’emploi ?
Faut-il renoncer aux gains de productivité pour préserver l’emploi ?
Introduction
Présentation
Des suppressions massives d’emplois ont accompagné la montée du chômage au cours de ce dernier quart de siècle, en France comme en Europe. Sur le banc des accusés, et parmi d’autres coupables identifiés (liés à la mondialisation : délocalisations, manque de compétitivité), se trouvent les gains de productivité issus du progrès des technologies.
Problématique
Doit-on les incriminer ? Faut-il y renoncer ?
Des questions très « déstabilisantes »… Les gains de productivité ne sont-ils pas le principal moteur de la croissance et du progrès social depuis deux siècles ? La montée du chômage est un phénomène récent, et pendant des décennies – les Trente Glorieuses par exemple –, gain de productivité rimait avec plein emploi. Ces constats incitent donc à penser que gains de productivité et emploi ne sont pas toujours incompatibles. Par ailleurs, dans une économie mondialisée, l’impératif de compétitivité ne rend-il pas les gains de productivité indispensables ? Or l’emploi n’est-il pas directement lié à la compétitivité’ ? On peut donc se demander si vouloir renoncer aux gains de productivité n’est pas un non-sens.
Plan
C’est ce que nous chercherons à démontrer après avoir établi que gains de productivité et emploi ne sont pas nécessairement incompatibles.
I. Gains de productivité et emploi ne sont pas nécessairement incompatibles
A. Des effets directs destructeurs d’emploi (doc. 1 et 2)
1. Un mécanisme…
Les gains de productivité peuvent être à court terme destructeurs d’emploi (doc. 3). L’augmentation de la productivité permet de produire une quantité identique avec moins de facteurs de production. Elle est donc économe en emploi. À moins d’une hausse plus que proportionnelle de la production, elle entraîne automatiquement une diminution de l’emploi.
2. … dont on peut trouver de nombreux exemples
– L’évolution de l’agriculture