Faut-il ne tenir pour vrai que ce qu'on a soi-même démontré
Dire qu' « un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience », cela signifie bien que, paradoxalement, « c'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un système qu'il faut prendre comme critère de démarcation ». Est vrai ce qui peut être falsifié. ( Il y a des vérités qui ne peuvent pas être démontrées rationnellement, mais seulement saisies par intuition.) Les vérités spirituelles sont saisit par l'esprit Bergson, dans La Pensée et le mouvant, oppose le mode de connaissance rationnel au mode de connaissance intuitif. Alors que la démonstration rationnelle, scientifique, s'applique convenablement à la matière, au monde extérieur, l'esprit, lui, fait l'objet d'une connaissance intuitive qui est tout aussi valable. Ce n'est que par l'intuition que je me connais moi-même, que j'appréhende mon intériorité. Pour saisir ce que nous voulons penser, il faut avoir recours à ce que Bergson nomme l'intuition. Alors que l'entendement a l'habitude de tourner autour d'un objet, d'en établir la cartographie de surface, qu'il prétend le connaître lorsqu'il dispose d'une rhapsodie de mesures, il nous faut au contraire, si nous voulons saisir la vie, non pas l'analyser en différents éléments, mais tenter de voir « le dedans » des choses en train de se faire. L'intuition s'efforce de coïncider avec son objet, avec ce qu'il a d'unique et par conséquent d'inexprimable. Nous pouvons ainsi tenter de sympathiser avec le personnage d'un roman, c'est-à-dire ressentir ses émotions et, pour tout dire, nous approcher de sa durée intime.
J’éclaircirai cette question en deux points. Tout d’abord, nous verrons si il ne faut tenir pour vrai que ce qui est démontré avec trois sous-parties : Premièrement, nous verrons si la science doit être fondée sur l'expérience. Puis nous observerons si il n'y a de vérité que démontrée et enfin, nous regarderons si seuls les énoncés vérifiables