Faut-il condamner la spéculation?
Cependant la précision du terme spéculation s’impose. En effet, le terme est polysémique. Si nous prenons l’origine du mot, la spéculation est l’exercice « éclairée » de la raison, la réflexion.
La signification actuelle du terme s’est étendue au domaine financier et économique qui semble avoir de grave répercussion sur l’économie mondiale.
On est donc en droit de se demander quel est d le vice caché de la spéculation et son ambiguïté.
Le terme « condamner » évoque quant à lui trois instances : celle du droit positif qui érige des lois différentes selon les pays, celle de la morale qui prend en compte l’éthique (les mœurs) et celle de la raison, faculté commune à l’homme lui permettant de distinguer le bien du mal.
En cela, si nous prenons le terme de spéculation au sens de processus particulier de la pensée, il est intrinsèque à l’homme et ne peut être condamnable de quelque manière que ce soit.
En revanche, la spéculation financière aujourd’hui, à des conséquences désastreuses sur l’économie doit être condamnée de manière légale, par le Droit.
Corrigé : a) La crise économique de 2008 à montrer les effets néfastes de la spéculation financière : la faillite de Lehmann Brothers, la crise des subprimes ont montré les dangers d’une spéculation coupée du réel. La crise actuelle de la dette de certain pays européen continu à montrer que le problème n’est pas réglé. b) Or la spéculation est originellement un processus essentiel de la pensée rationnelle. Elle jouissait d’ailleurs dans l’Antiquité d’un statut supérieure puisqu’elle contribuait à montrer la théoria. On ne voit donc pas comment on pourrait condamner un processus de la pensée. Néanmoins la philologie montre que le terme de spéculation est à l’origine de théories fumeuses que