Faut-il condamner la concurrence imparfaite ?
Cette copie émane d'une étudiante de première année de classe préparatoire à l'École normale supérieure de Cachan, option D1. Elle a été écrite en 4 heures par Mademoiselle Pascale GRIMALDI.
I.— La concurrence imparfaite peut être un accélérateur de croissance économique
A.— La concurrence imparfaite et l'augmentation de la production
B.— La concurrence monopolistique et l'innovation
II.— Cependant, la concurrence imparfaite limite la liberté du marché et engendre des effets pervers
A.— Au niveau macroéconomique : le resserrement du champ d'activité économique
B.— Au niveau microéconomique : les conséquences néfastes pour le consommateur
INTRODUCTION
Si le courant marginaliste de la fin du XIXème siècle a consacré en Europe, avec son chef de file Léon WALRAS, la théorie de la concurrence pure et parfaite, on assiste au début du XXème siècle à la remise en cause de cette théorie pour voir émerger un marché qui ne peut répondre à l'exigence walrasienne et qui voit s'imposer une concurrence imparfaite. Ce phénomène, Paul SAMUELSON tend à l'expliquer par le fait que l'entreprise détient, à partir d'un certain moment, un certain contrôle sur le prix de ses produits.
Si pour Walras, la concurrence pure et parfaite est un idéal vers lequel il faut tendre, quelles peuvent être les conséquences d'un marché qui tend à emprunter la direction quasi inverse ?
De ce fait, nous sommes en mesure de nous demander quelle est l'influence de la concurrence imparfaite sur la croissance économique ?
C'est ainsi, que dans un premier lieu, nous analyserons comment la concurrence imparfaite peut se révéler être un accélérateur de la croissance économique, en s'appuyant sur les thèses de Joseph SCHUMPETER, de BAUMOL, PANZAR et WILLIG et, enfin, celles de Joan ROBINSON et Edward CHAMBERLIN ; avant que de poursuivre, dans un second temps, sur l'idée d'une limitation de la liberté du marché par la concurrence imparfaite en nous