Faut-il apprendre à vivre
Vivre est une notion complexe. En effet vivre c’est à la fois exister, utiliser sa conscience, satisfaire ses désirs et besoins et plus encore… Exister au sens de l’homme sous-entend la notion de « bien vivre », tel l’entend Aristote, notion qui différencie l’homme de l’animal car ce dernier survit en temps qu’être vivant. L’animal utilise uniquement son instinct pour vivre contrairement à l’homme qui est « éduqué » à la vie.
Or faut-il apprendre à vivre ? Quelles sont les limites de cet apprentissage ?
L’apprentissage de la vie se manifeste dès la naissance. En effet l’homme nait inachevé, il doit tout apprendre : à communiquer à travers des expressions comme le sourire, développer le langage, apprendre à marcher, s’humaniser. L’homme n’est alors pas guidé, n’a pas d’assurance en la recherche de ce qui est bon pour lui.
Cet apprentissage passe tout d’abord par l’éducation des parents qui fixent des interdits, des limites et qui servent d’exemple. L’enfant est donc confronté à la fois à des frustrations face à des désirs non satisfaits et à des satisfactions.
La société actuelle fixe aussi des limites à travers des droits et des lois dans le but de permettre un « bien vivre » général. Elle « éduque » le citoyen à travers la justice : l’homme peut être sanctionné s’il s’écarte du « droit chemin » exprimant le « bien vivre ».
Elle met aussi en place un système éducatif complexe. Ainsi la crèche ou la maternelle apprend aux jeunes à vivre en communauté et a respecter des règles de bonne conduite de base et amène progressivement le jeune au lycée, par exemple, à prendre ses responsabilités : on estime alors qu’il a été suffisamment éduqué pour lui permettre une certaine autonomie.
Cependant l’apprentissage diffère selon la culture dans laquelle évolue l’homme. Un homme éduqué selon des valeurs judéo- chrétiennes respectant les dix commandements, un autre éduqué selon des valeurs communistes et un dernier attaché à la