Faucheur
Si l'on prend pour exemple les années d'apprentissage scolaire qui sont importantes pour développer l'usage de la raison, alors cultiver sa raison demande des efforts et des sacrifices. Atteindre le bonheur, cet état de complète satisfaction, a souvent été considéré comme la fin suprême pour l'homme. Quelles sont les conditions de possibilités de l'accès au bonheur ? Il semble que la culture de la raison nous permette de développer des techniques pour nous faciliter la vie, mais notre vie en est-elle réellement facilitée et est-il possible d'affirmer que la culture de la raison apporte nécessairement le bonheur ?Toutefois, dans un premier temps au moins, ne peut-on pas considérer que la raison aide à l'accès au bonheur ? Dans ce cas, comment la raison encourage-t-elle le bonheur ? Cependant, on peut se demander si l'on ne se trompe pas en pensant que la raison permet l'accès au bonheur alors que son usage encourage peut-être avant tout autre chose.
Tout d'abord, le bonheur est l'état de satisfaction , de contentement du corps, du coeur et de l'esprit mais on peut dire que le bonheur se définit comme une action et non plus comme un état. Le bonheur est un travail constant sur soi et la vie, c´est une attitude. On ne peut être heureux en étant passif, ce serait subir la vie et les aléas que nous lui connaissons. Le bonheur c´est de transformer ces aléas en leur contraire, le bonheur s´entretient, comme la culture. Pour transformer une chose, il faut d´abord la comprendre, avoir des informations, de la connaissance en un mot.
En étant parfaitement ignorant, nous ne pouvons agir et transformer le monde, la culture est donc nécessaire. L´ignorant ne peut être heureux. Pour être heureux il faut avoir connu la souffrance, sans quoi nous n´avons pas de points de comparaisons. Même si il était heureux, l´ignorant n´en aurait pas conscience. Un bonheur inconscient n´a aucun sens. Il faut donc être cultivé et