Faire la fête
Nous verrons tout d’abord en quoi la Fête est un temps spécial, ce qui nous permettra de considérer comment l’individu éprouve sa relation à la communauté à cet instant. Enfin, nous verrons que la fête est un exercice hautement politique.
Hier comme aujourd’hui, la fête se présente sous différentes formes : La kermesse propose à la fois spectacles, festins, jeux, processions, commerce, libations ; à Rennes, on constate son étonnante diversité de forme, et l’on s’accorde avec Isabelle Garat qui, dans « Fêtes en ville, villes en fête » insiste sur les mutations de la Fête en milieu urbain. La Fête ne se passe plus dans des espaces aussi limité qu’avant, (une salle à manger dans le passage de l’Assommoir), aujourd’hui il passe du local au régional (Fêtes Bayonne citées par Garat) voire au national ainsi que le souligne le « Cahier de doléance». Malgré çela le lien entre fête et jouissance semble permanent . Seul le document rédigé à Rennes admet la possibilité de vivre la Fête comme un temps vide et ennuyeux. Ainsi le moment festif devient mémorable. Une modalité festive fonctionne le plus souvent à l’échelle d’une génération puis mute comme on le souligne aux Etats généraux de la Fête. Ainsi la Fête persiste et varie, comme pour mieux poser la question du rapport de l’individu au collectif. Dans le temps festif, en effet, l’individu