Exposé
La santé n’est apparue en tant que telle dans la planification que dans les années 60. L’approche de la planification sanitaire a varié au fil des plans, au gré des conceptions politiques et des aléas économiques. La définition proposée ici est celle d’un « processus d’aide à la décision ». Après concertation des acteurs concernés, accord sur les finalités et définition des objectifs prioritaires, on programme les moyens et activités nécessaires à la réalisation des objectifs.
L trument de gestion qui doit permettre aux responsables de prendre des décisions sur une
Processus gestionnaire pour le développement sanitaire national : principes directeurs. Genève : OMS, 1981, série Santé pour tous, n° 5
a planification est essentiellement un ins-
base plus rationnelle. Pour l’administration chargée de répartir des ressources limitées et de s’assurer que les services et institutions sont organisés et dispensés de façon équitable, elle fournit l’aide pour prendre ses décisions. Un processus d’aide à la décision La planification est donc un processus d’aide à la décision qui vise, par concertation des acteurs concernés, à prévoir des ressources et des services requis pour atteindre des objectifs déterminés, selon un ordre de priorité établi, permettant ainsi le choix d’une solution préférable parmi plusieurs alternatives. Ce choix prend en considération le contexte et les contraintes internes et externes connues actuellement ou prévisibles dans le futur. À travers cette définition, le processus luimême peut être découpé en trois étapes : • la première est la recherche d’un consen-
sus sur les buts ou finalités (par exemple diminuer la mortalité évitable, améliorer la qualité de vie des personnes handicapées, réduire les inégalités en matière de mortalité et de handicap) ce qui sous-tend un accord sur des valeurs (équité, autonomie par exemple) (cf. p. V, La santé en France). Compte tenu de l’ampleur des