Exposé sur les poids et mesures révolutionnaires
Jusqu’à la fin du 18ème siècle, les poids et mesures étaient d’une grande diversité. On pouvait notamment trouver des différences importantes de noms et de grandeurs pour des mesures de même nature comme le volume ou la longueur. Ces différences étaient présentes à toutes les échelles, notamment nationales, régionales ou locales. On peut donc se douter que ces différences puissent causer des problèmes de compréhension et de communication au niveau commercial, scientifique et administratif. Une harmonisation de ces différentes mesures était donc nécessaire. Cependant, la variété des noms des mesures n'était pas étonnante du fait de la multiplicité des patois locaux, et la présence de deux grands groupes linguistiques, celui « d'oil » dans les provinces du Nord, et celui « d'oc » dans celles du Sud.
Les noms de ces anciennes mesures étaient, dans toutes leurs variantes, souvent très imaginés, et attachés soit à des aptitudes (journal : étendue de terre travaillée en un jour...), soit aux dimensions de l'homme (pied, pouce, etc.). Comme chaque être humain est différent, on prenait souvent comme référence le roi, ce qui était un symbole monarchique fort, et donc remis en cause à l’occasion de la Révolution. De plus, ces mesures existaient en de nombreuses variantes. Par exemple, il existait une unité de longueur et de surface : la Perche, qui se différenciait de part son appellation et sa grandeur. En effet, selon la région, on la nommait la Perche de Paris (18 pieds), la Perche des eaux et forêt (22 pieds) ou encore la Perche ordinaire (20 Pieds). Donc, la Perche de Paris et la Perche des