Exposé illusion comique
Comment se manifeste l’illusion théâtrale, pour les personnages, pour les spectateurs ? Quels intérêts peut-on y trouver ?
L’Illusion comique est une œuvre qui clôt la période de jeunesse de Corneille, il a vingt-neuf ans quand il crée la pièce en 1635. Elle appartient à la première partie de son œuvre celle occupée de ses comédies, partie méconnue, car Corneille est surtout connu pour ses tragédies. Ce n’est pas du théâtre classique, c’est une œuvre baroque et une profonde réflexion sur le théâtre car elle met en scène le théâtre lui-même. Elle pose la question fondamentale : le théâtre est-il illusion ? Selon son auteur, L'Illusion comique est un « étrange monstre » qui mêle plusieurs genres dramatiques pour offrir une sorte de démonstration sur les pouvoirs du théâtre à une époque où celui-ci s'affirmait comme un art majeur et respectable. « Le premier acte n’est qu’un prologue, les trois suivants font une comédie imparfaite, le dernier est une tragédie, et tout cela cousu ensemble fait une comédie ». Corneille
L’Illusion Comique est, d’autre part, une profonde réflexion sur le théâtre. L’illusion évoque bien sûr la fiction qui est le grand mot pour comprendre le genre théâtral comme le genre narratif, d’ailleurs. Ce qui caractérise cette comédie de Corneille, c’est qu’elle met en scène le théâtre lui-même, l’illusion est donc double : on assiste à la mise en scène du théâtre dans le théâtre. La mise en scène de l’illusion est une figure propre du baroque qu’on retrouve dans le théâtre de l’Espagnol Calderòn avec La vida es sueño - la vie est un songe.
I- Illusion théâtrale pour les personnages
I – MATAMORE, UN PERSONNAGE DU PARAÎTRE
1 Matamore fait son propre éloge
- énonciation : pronoms et adjectif à la 1er personne = tournure anaphorique : égocentrisme mis en avant.
- Champ lexical du pouvoir et de la destruction > Matamore fait son éloge
- Opposition singulier/pluriel => Matamore se compare au monde