Exposé Encyclopédie
Diderot n’a pas inventé le principe de l’Encyclopédie. Il existait déjà à l’Antiquité grâce à Aristote et à Pline l’Ancien et était reconnu comme un idéal culturel. La connaissance de toutes les disciplines formait le philosophe, idéal grec, ou le parfait orateur, idéal romain. Au XVIIIème siècle le désir de Diderot est de « rendre la philosophie populaire »
Alors que la France se dirige petit à petit vers plus de libertés. Dans son article « Encyclopédie » en 1755, Diderot définit ainsi son entreprise : « le but de l’Encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses à la surface de la Terre (…) afin que les travaux des siècles passés n’aient pas été inutiles pour les siècles qui succèdent : que nos neveux, devenants plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux ».
Ainsi la finalité de ce monumental projet savant est le bonheur et la vertu, deux grandes valeurs du XVIIIème. Mais il obtient une finalité plus importante puisque cet ouvrage s’est internationalisé pour façonner les encyclopédies actuelles.
Nous chercherons à comprendre en quoi cette encyclopédie est projet révolutionnaire. Ainsi si c’ est une œuvre caractéristique des lumières, elle se détache par son caractère exceptionnel et par sa portée particulière.
I Œuvre caractéristique des lumières
A En effet elle prend sa source dans le contexte des lumières
Pendant cette période, La philosophie de John Locke (1632- 1704) se répand progressivement en France. Pour lui, le peuple demeure le seul souverain véritable, et tous les hommes possèdent des droits naturels inaliénables. Or, Louis XIV meurt en 1715, après un règne qui a vu l’apogée du pouvoir royal et le retour à un ordre moral. La Régence, qui s’ouvre, innove quant à la gestion politique et financière du pays. Mais la France est secouée par les guerres et les famines, et le pouvoir royal est vite remis en cause, ce qui mène à la crise de 1789.
Continuateurs des libertins du XVIIe siècle et d’esprits