Expos Moyen Age Italie
I. Le mariage comme stratégie familiale
A. Le cœur à ses raisons que la famille ignore
B. La femme aux œufs d'or
II. Un rituel de représentations
A. Une festive publicité
B. Les Cassoni coffrent l'amour
Introduction « Il aura beaucoup de difficultés à ne pas dépouiller l'homme celui qui n'aura pas revêtu le manteau légitime du mariage. Si vous voulez être des hommes, des fils légitimes de Dieu, accroissez légitimement le genre humain. » Loin d'être une incitation à la fornication, cette injonction que nous livre ici l'humaniste Marsile Ficin traduit plus qu'une conception du mariage, un conception de la vie tel qu'elle doit être menée dans l'Italie de la Renaissance. Le mariage à toujours été l'objet dans la littérature de long débat et d'incessantes railleries.
Au XIVe et XVe siècle, les humanistes italiens se penchent sur ce sacrement pour tenter d'en extraire l'essence et de le valoriser au yeuxde la société. Si Pétrarque remerciait le ciel d'avoir été épargné par les turbulences de l'alliance, véritable obstacle selon lui à l'étude et à la réflexion. Pour d'autres comme Salutati (1331-1406), Léonardo Bruni (1370-1444), (1390-1454), L.B.Alberti ou encore Marsile Ficin, le mariage constituait le fondement de la vie civile à laquelle l'homme a le devoir de participer activement. Cette engagement ne doit par conséquent rien avoir de pulsionnel. La réflexion est telle qu'elle ne concerne plus seulement le mari mais la famille toute entière érigée en clan autours de lui. Dans une Italie où les ambitions familiales sont en concurrence le choix de l'épouse se mue en véritable étude de marché. Le constat est particulièrement marqué à Florence et en Tosacane où les alliances semblent plus avantageuses encore qu'un simple investissement financier. Dès lors la place des futurs époux va se trouver subordonnée à l'autorité