Explication de texte : le visible et l’invisible
Dans ce texte, Merleau-Ponty rétablit la limite entre autrui et soi-même. Son but est de nous montrer que notre monde privé est une illusion : nous sommes basés sur les échanges et notre monde est intimement lié avec celui d’autrui. Ainsi l’auteur commence par exposer sa thèse sous la forme d’une hypothèse : « Peut-être, dans beaucoup de moments de ma vie, autrui se réduit-il pour moi à ce spectacle qui peut être un charme. » qu’il va par la suite réfuter à travers une argumentation développé en trois parties. On peut reconnaitre ces trois parties car elles commencent toutes trois par des mots de liaison : la première commence par « Mais » et nous expose le moment ou nous dépassons le sentiment premier d’extériorité à l’autre, Merleau-Ponty enchaine ensuite grâce au mot de liaison « Certes » avec la limite indistincte entre notre monde privé et celui d’autrui, puis il conclut avec l’utilisation de « Du moins » par les implications de ce partage.
Après avoir émis l’hypothèse qu’autrui se réduit à un objet qui nous est extérieur (les mots « spectacle » et « charme » réduisent autrui à une simple copie de nous-mêmes qui nous intrigue mais auquel nous ne nous identifions nullement), l’auteur utilise le mot de liaison « mais ». Nous pouvons donc en déduire que l’hypothèse est en partie juste : il reste certains « moments de ma vie », en opposition à « beaucoup » d’autres, où autrui dépasse les limites que nous lui avons imposé. C’est ce qu’il montre en nous décrivant des phénomènes que nous avons tous vécu : « que la voix s'altère, que l'insolite apparaisse dans la partition du dialogue » il serait ici question d’une certaine incompréhension durant l’échange (« insolite ») ou d’une compréhension suite à une question à demi-formulé entrainant une réponse trop précise « ou au contraire qu'une réponse réponde trop bien à ce que je pensais sans l'avoir tout à fait dit ». Vien ensuite naturellement la reconnaissance