Explication de texte : "humain, trop humain" de nietzsche
"Humain, trop humain", Tome II, Deuxième Partie, §10 de Nietzsche
Ce texte que nous allons expliquer est le paragraphe 10 de la Deuxième partie du Tome II de Humain, trop humain de Nietzsche. Dans ce texte, Nietzsche se pose la question de savoir si l’homme est vraiment indépendant. Lorsque l’on pose cette question, la plupart des personnes répondent qu’elles se sentent indépendantes. La thèse de l’auteur est que l’homme sait qu’il est dépendant, mais il a l’impression d’être libre lorsqu’il ne sent plus les contraintes de la société peser sur lui , il a l’impression que cela cesse du fait d’une certaine accoutumance, qui s’installe peu à peu, et dont l’homme ne se rend pas compte. Ainsi, dans les trois premières lignes, l’auteur énonce l’hypothèse qui dit que tant que l’homme ne sent pas qu’il dépend de « quoi que ce soit », il se dit indépendant et il explique que cette hypothèse est fausse et qu’elle prouve que l’homme est « orgueilleux et despotique ». Ensuite, des lignes 3 à 6, il explique en quoi cette hypothèse prouve que l’homme est orgueilleux et despotique. Enfin, de la ligne 6 à la ligne 10, l’auteur énonce sa thèse qui est l’antithèse de l’hypothèse posée au début de son raisonnement, de plus, il donne sa définition du libre-arbitre. Mais alors, sommes-nous vraiment libres ? Ne sommes-nous pas plutôt dépendants de la société comme le pense l’auteur ?
Dans les trois premières lignes de ce texte, Nietzsche expose la façon dont les hommes se pensent comme libres. En effet, il indique que les hommes, dans lesquels il s’inclut puisqu’il utilise le pronom personnel « nous » comme sujet, se pensent indépendants tant qu’ils sentent qu’ils ne dépendent de « quoi que ce soit ». Ce raisonnement que Nietzsche qualifie de sophisme, c’est-à-dire comme étant faux, est le suivant : c’est le sentiment que nous avons de ne pas dépendre de quoi que ce soit qui nous fait déduire que nous sommes indépendants. Nietzsche le