Introduction

Schmitt est né le 11 Juillet 1888. C’est un juriste allemand. Il est principalement connu pour ses développements dans l’ouvrage le concept du politique où il définit l’une de ses notions phares, celle de la relation ami-ennemi. Membre de la révolution conservatrice allemande, il est et sera durant toute sa vie l’un des plus grands opposants au courant libéraliste, un perpétuel adversaire de celui-ci. Il décédera le 7 Avril 1985.

Il est également connu pour son analyse sur sa notion du Nomos de la Terre. Ce concept tire son étymologie du grec, némein (prendre), et se traduit par un processus en 3 actions, un triptyque, sur la répartition d’un territoire délimité (on le prend, on le partage, puis on l’exploite). Il faut notamment savoir que Schmitt englobait dans son Nomos la totalité de l’espace, d’où l’expression
« Nomos de la Terre » (« Je considère la Terre (…) comme un tout, comme une sphère, et que je cherche son ordonnance globale »1). Pour en revenir aux 3 éléments, il faut savoir que ces trois actes ont des processus spécifiques à chacun (ex : partager : il faut « mesurer », c’est-à-dire
« compter » ce que l’on a prit, puis « peser » (la valeur/…), et enfin « partager » entre les conquérants de façon égale ou conclue). On a donc ici quelque chose d’assez juridique dans le
Nomos relevant, chez Schmitt, du droit international (cf. ‘Nomos de la Terre, du monde’) : on détermine, évalue, partage, etc. de ce que l’on a pris ‘de droit’, ou du moins ce que l’on considère être de notre droit.

Les problématiques auxquelles il essaye de répondre par le Nomos de la Terre sont donc les suivantes : Comment est partagé notre monde ? Comment est-il exploité ? Par qui ? Comment et vers quoi évolue cet ordonnancement mondial ?

Dans cet extrait de son ouvrage « Le Nouveau Nomos de la Terre », in SCHMITT Carl, Machiavel,
Clausewitz. Droit et politique face aux défis de l’histoire, Schmitt explique que le Nomos de la