explication 1909 apollinaire
I- Deux images de la femme, correspondant aux deux parties du poèmes, antithétiques 1- Elégance, joie de vivre, "luxe et beauté"
Evocation d'une jeune femme élégante et rieuse.
Toute dans l'apparence. Une certaine superficialité.
2- Une apparition merveilleuse
vers monostiche : « N’entendra-t-on jamais sonner minuit » détourne la phrase du conte de Perrault : « elle entendit sonner le premier coup de minuit ». La référence à Cendrillon est ici évidente. L’emploi itératif de l’imparfait reporte le poème dans le temps du conte de fées, « du temps passé », à jamais dormant. la description de celle que le poète appelle, comme un auteur du Grand Siècle, « la belle Dame ». L’adjectif laudatif revient comme un leitmotiv : « Avec de beaux bras » (vers 13), « Elle était si belle » (vers 21 et 28). « La dame » => protagoniste du conte de fées de Perrault avec ses « habits de draps d’or et d’argent tout chamarrés de pierreries (…). Toutes les Dames de la cour étaient attentives à considérer sa coiffure, ses habits », écrit encore Perrault. Les mêmes arguments de séduction exercée par sont convoqués dans le poème d’Apollinaire. L’adjectif « dansants » du vers 6 fait songer encore au Bal : topos romanesque qui trouve son prolongement dans le verbe « traînait » du vers 20 qui suggère la robe de soirée à traîne ; la pointure qualifiée de « petite » ne manque pas également de rappeler l’héroïne de Perrault et ses « petites pantoufles de verre».
3- Une gravure de mode
Quant à la coiffure « à la Récamier » que porte « la dame », autre référence à un mythique passé, elle se trouve opportunément assortie à la robe droite à haute taille que créa Paul Poiret. Tout le décasyllabe, « Et traînait ses petits souliers à boucles », serait alors justifiée par la robe entravée qui caractérisait ses modèles. Le terme « ottoman » renvoie à l’orientalisme que le grand couturier parisien remit à la mode avec son fameux style « Sultan » inspiré des