Evolution de la famille au 20ème siècle
En à peine un siècle, l’institution de la famille française a connu de grandes transformations et est encore aujourd’hui perçue comme un domaine en mutation. Il n’existe donc pas de « modèle familial type ». Mais au cours du XXe siècle, la forme familiale la plus répandue est sans doute la famille « au sens classique », c'est-à-dire un couple marié avec des enfants. Pour analyser l’évolution du modèle familial français au cours du XXe siècle, nous décrirons d’une part la période pendant laquelle la famille a vu son apogée pour d’autre part analyser son éclatement qui laisse place à de nouveaux modèles familiaux.
1/ L’âge d’or de la famille
La période qui suit la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la fin des années 1960 a parfois été qualifiée d’âge d’or du mariage : le mariage triomphait, le célibat n’ayant jamais été si rare et, même si les divorces étaient déjà fréquents, ils étaient très souvent suivis d’un remariage. Les couples se mariaient pour avoir des enfants ou lorsqu’un enfant avait été conçu – plus ou moins volontairement – comme en témoignaient les proportions croissantes de conceptions prénuptiales observées à cette époque. Les naissances hors mariage, alors qualifiées d’illégitimes, n’étaient le fait que d’une population marginale et semblaient en voie de disparition. La famille a alors connu une période de nuptialité intense, un fort accroissement du nombre de mariages, ainsi qu’une précocité croissante des unions.
Source : INSEE et ministère de la Justice
- En effet, le nombre de mariages depuis le milieu du siècle va croissant jusqu’au début des années 70, dont le plus fort taux recensé en 1973, qui était à cette époque d’environ 425 000 mariages.
⇨ Cette augmentation s’explique surtout par le rajeunissement de l’âge au mariage :
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Prenons par exemple les femmes et les hommes en 1950 : l’âge moyen du mariage chez ceux-ci étaient