Euthanasie
On doit le nom euthanasie, qui signifie « mort heureuse, à Francis Bacon, philosophe anglais. Selon Bacon « L’offre du médecin n’est pas seulement de rétablir la santé, mais encore de procurer au malade, lorsqu’il n’y a plus d’espérance, une mort douce et paisible». Mais c’est avec les progrès récents de la médecine dans le domaine des soins palliatifs que la question prend toute son ampleur. Robert Latimer, 44 ans, un fermier de Wilkie, en Saskatchewan, tue sa fille Tracy en octobre 1993 par empoisonnement à l'oxyde de carbone. Lourdement handicapée par une paralysie cérébrale, Tracy, qui était âgée de 12 ans, ne pouvait pas parler ni marcher, ni manger par elle-même. Le procès de Robert Latimer a suscité un débat sur l'euthanasie au Canada.
Pour :
Sue Rodriguez, une Canadienne de la Colombie-Britannique, atteinte de sclérose latérale amyotrophique demande à ce qu'on autorise quelqu'un à l'aider, légalement, à mourir. La Cour suprême du Canada, par 25 voix contre 4, refuse. Sue Rodriguez est morte en février 1994, avec l'aide d'un médecin anonyme. 1) L’homme est seul titulaire des droits associé à son corps, seul maître de sa vie. 2) L’euthanasie ne représente pas seulement la fin de la vie mais pour certains la fin de la souffrance et le soulagement. La volonté du patient, sa liberté de choix devrait être prise en compte. 3) La maladie est une épreuve difficile à surmonter, et savoir qu’il n’y a pas de solutions à la pathologie est encore plus dure à surmonter. 4) Le malade sait mieux que quiconque ce qu’il désire.
Nancy B., une jeune Québécoise, gagne une dure bataille en Cour supérieure en obtenant le droit d'être débranchée des appareils qui la maintiennent en vie à l'Hôtel-Dieu de Québec. Elle est victime du syndrome de Guillain-Barré et ne peut tolérer l'idée de vivre paralysée et alitée dans un hôpital pendant des années. Elle est débranchée et meurt dans la plus grande discrétion.