Europe et mondialisation, relations internationales
Problématique proposée
Traditionnellement, on oppose les partisans de l’approfondissement de l’Europe et les partisans de l’élargissement.
À l’occasion de l’entrée dans l’Europe de dix nouveaux États membres
(réalisée le 1 er mai 2004), les camps entre les partisans de l’approfondisse- ment et ceux de l’élargissement se sont une nouvelle fois opposés. L’élargis- sement a l’avantage politique de mettre une fois par mois autour d’une même table vingt-cinq pays. Ces rencontres favorisent la discussion et le maintien de la paix sur un continent fragile comme l’a montré la guerre au sein de l’ex-
Yougoslavie. Les partisans de l’approfondissement estiment que l’Europe telle qu’elle est favorise le système néolibéral et freine le développement du droit social. L’élargissement par exemple ouvrirait la porte aux délocalisa- tions en fournissant une main-d’œuvre meilleur marché. Par ailleurs l’élargis- sement alourdirait le processus de négociation. Mieux vaudrait donc approfondir les institutions existantes en développant ce que Pierre Bourdieu appelait l’Europe sociale, avec des lois protégeant le droit des travailleurs.
Mais on distingue également désormais deux Europe : la vieille Europe et la nouvelle Europe. La vieille Europe s’était construite après la Deuxième
Guerre mondiale autour du « plus jamais ça ». La nouvelle Europe s’unit autour de la crainte d’être de nouveau victime de l’impérialisme russe, ou encore face à la superpuissance américaine et aux menaces terroristes.
L’Europe