ETUDE
P. HABIB
Laboratoire de mêcanique des solides
(Laboratoire commun E.P.-E.N.S.M.P.-E.N.P.C.
Associé au C.N.R.S.)
Ecole polytechnique, 9IL28 Palaiseau Cedex
1. INTRODUCTION
La localisation de la déformation quasi statique sur une ou plusieurs surfaces de glissement est un phénomène
très courant en mécanique des sols ou en mécanique des roches (fig. 1). il n'a cependant pas fait I'objet de nombreuses publications et la théorie classique de la plasticité (Mandel, L966) laisse de côté les déforma-
tions hétérogènes. C'est pourtant un sujet important, mais il est difficile car le phénomène physique de
I'apparition de la localisation se prête mal à I'observa-
tion, le sol n'étant pas transparent. En fait, on ne connaît bien les surfaces de glissement que par leur émergences et les praticiens savent que la recherche par sondages ou par tranchées d'une surface de glissement en profondeur, après un accident, est une opération coûteuse mais parfois dê,cevante, les surfaces pariétales ayant une regrettable tendance à se recoller parfaitement. Quant à la progression des surfaces de glissement elles-mêmes, les observations sont parcellaires et ce n'est que très récemment que quelques données ont pu ëtre recueillies sur la cinétique du développement des surfaces de glissement. Ainsi, Suemine (1983) a indiqué des vitesses de progression de la surface de glissement en profondeur de I'ordre de 1
à 100 m/h.
Mais, même pour une situation apparemment très élêmentaire et très accessible, comme par exemple un essai de compression simple ou un essai triadal,
I'orientation de la ou des surfaces de glissement, par rapport à la direction des contraintes principales, reste imprécise et les comptes-rendus d'essais qu'on peut trouver sur ce sujet sont parfois conbadictoires. Cette détermination présente en effet de sérieuses difficultés, d'une part parce que les lignes de glissement ne se