Etude d’un texte d’aristote sur le bonheur
Étude d’un texte d’Aristote sur le bonheur
D. Panzani
« Le bonheur ne consiste pas dans l’amusement ; il serait absurde que l’amusement fût le but de la vie ; il serait absurde de travailler durant toute la vie et de souffrir rien qu’en vue de s’amuser. On peut dire, en effet, de toutes les choses du monde, qu’on ne les désire jamais que pour une autre chose, excepté toutefois le bonheur ; car c’est lui qui est le but. Mais s’appliquer et se donner …afficher plus de contenu…
Mais le repos n’est certes pas le but de la vie ; car il n’a jamais lieu qu’en vue de l’acte qu’on veut accomplir plus tard. La vie heureuse est la vie conforme à la vertu ; et cette vie est sérieuse et appliquée ; elle ne se compose pas de vains amu- sements. Les choses sérieuses paraissent en général fort au-dessus des plaisanteries et des badinages ; et l’acte de la partie la meilleure de nous, ou de l’homme le meilleur, passe toujours aussi pour l’acte le plus sérieux. Or, l’acte du meilleur vaut mieux aussi par cela même ; et il donne plus de bonheur. »
Aristote, Éthique à Nicomaque, Livre X, chap. 6 (1176b27 - 1177a6).
Traduction révisée par Alfred …afficher plus de contenu…
Ainsi, nous choisissons, la plupart du temps, sur le mode d’un calcul qui consiste à ajuster une série d’actions à une fin visée qui, elle-même, est toujours suscep- tible d’être intégrée à une fin supérieure, soit de devenir moyen. En ce sens nous sommes accaparés sans fin par nos actions inscrites dans la vie quotidienne. Notre choix, n’est pas envisagé pour lui-même, mais toujours pour ce qu’il permet de pro- duire et sa qualité se marque dans les réussites qu’il autorise. Le bonheur échappe à cet aspect commun de l’activité humaine en ce qu’il « est une fin en soi ». Il