Etude sur Lorenzaccio de Musset - Etude du rôle de l'orfèvre et du marchand
Nous verrons tout d'abord en quoi leur dialogue reflète une société en crise. Puis nous nous intéresserons à la fonction d'exposition de cette scène.
Tout d'abord, c'est une opposition entre l'orfèvre et le marchand qui ressort. En effet, le marchand semble encore bercé d'illusions à propos de l'aristocratie florentine, qu'il admire, comme on peut le voir dans une exclamation : ''Quelle tournure ont tous ces grands seigneurs !''. Il peut aussi paraitre intéressé. En effet, il voit la cour comme une clientèle « on attrape un petit air de danse sans rien payer, et on se dit : Hé, hé, ce sont mes étoffes qui dansent ». En réalité, il ne veut pas porter de jugement négatif sur le pouvoir en place, de peur d'être banni. ''il ne ferait pas bon dire ça dans toutes les oreilles, déclare-t-il à l'orfèvre, lorsque celui-ci critique les Médicis et leur débauche. Cela se ressent dans le fait qu'il soit incapable de formuler une quelconque critique à leur égard alors qu'ils lui causent du tort. Le marchand a effectivement perdu de l’argent dans les jeux des puissants (le ballon de Pierre Strozzi qui a saccagé quelques unes de ses étoffes) et le bal l'a empêché de dormir, comme le montre l'allusion très discrète et presque grotesque à la femme du marchand se trémoussant comme une anguille dans son lit « la chere ame s’est tournée et retournée comme une anguille », mais il ne voit dans la cour