Etude de situation
Le matin je vais réveiller en premier Marie*, car elle a besoin de temps pour sortir de son sommeil. Sa chambre se situe au fond du couloir à gauche. Je frappe à sa porte, je l’entrebâille et là je suis saisie par une forte odeur nauséabonde, je dis bonjour à Marie et lui demande si elle est réveillée. « C’est qui ? » me demande t’elle. Elle reconnait ma voix, mais elle a toujours besoin d’être rassurée. Je me présente et entre, j’éclaire la salle de bain, qui est à gauche en rentrant, afin que Marie ne soit pas trop gênée par la lumière. Je me dirige vers son lit, Marie est cachée sous sa couette, et j’allume sa lampe de chevet. Comme à son habitude elle me pose l’éternelle question : « c’est qui demain matin ? » Je lui réponds que c’est moi et qu’aujourd’hui je suis seule dans le service. Il règne un grand désordre : CD, vêtements, plusieurs paires de chaussures, papiers jonchent le sol. Les poignées de porte, ainsi que le sol sont maculés d’excréments. Je lui demande si elle a bien dormi, si elle va bien. Je n’ai pas de réponse, puis elle me montre ses mains tout en gardant la tête sous la couette. Celles-ci sont souillées de selles sèches. Je ne distingue presque pas la couleur de sa peau : Marie va alors s’asseoir sur son lit et je m’aperçois que tout n’est que souillure : elle en a partout dans ses cheveux, sur le visage, sur les lèvres, les dents et les oreilles. Je lui dis que c’est bientôt l’heure de la toilette, que je reviens d’ici quelques minutes car il faut que je réveille ses camarades.
J’entre à nouveau dans la chambre de Marie. Elle se lave les mains. Elle s’énerve car elle n’arrive pas à enlever la saleté. Je lui explique qu’elle doit prendre sa brosse à ongles et frotter. « Oh ! Je n’y arrive pas. Tiens fais le toi ! » « Non Marie c’est à toi de le faire ». Elle jette violemment sa brosse dans le lavabo, je lui demande de se calmer. Elle se met à trembler de tout son corps, tape du pied, se mord, se cogne la tête contre le mur,