Etude de la casuistique
Jésus de Nazareth y eut recours lors de ses discussions avec les Pharisiens (Sermon sur la Montagne) mais condamna également son emploi excessif (Sermon sur la Montagne). Les deux traités d'Augustin d'Hippone abordent la question de savoir si une bonne intention excuse une faute, et s'il est mal de dire un mensonge en plaisantant en guise de figure rhétorique.
De plus, la casuistique ne peut atteindre l'action immédiate dans sa singularité, ne pouvant prescrire que les solutions toutes faites, elle doit se borner à l'état de questions, les plus complètes possibles. La casuistique ne peut donc se substituer au jugement de la conscience personnelle. Certains voudraient limiter son application à la détermination des fautes graves ou légères, mais alors, cela conduirait au minimalisme.
Le XVIIe siècle marque l'apogée de la casuistique chez les catholiques et chez les protestants. À cette époque, des penseurs cherchant un moyen sûr d'éviter les péchés, avaient tendance à proposer une éthique minimaliste. Pour répondre aux discussions sur l'utilisation du probabilisme dans les décisions morales, le philosophe français Blaise Pascal écrivit ses Provinciales en 1656, dans lesquelles il attaquait les Jésuites, en particulier la morale laxiste dont ils faisaient preuve dans leur