Aujourd'hui encore, à son retour à la maison, Yvon JOUYET paraît fatigué et déprimé. Son épouse lui en fait la remarque. "Depuis que tu travailles chez TELECOR, tu n'es plus le même. Nous étions beaucoup plus heureux lorsque tu étais avec la compagnie TITAN, et pourtant ce sont des compagnies d'appareils électroniques toutes les deux. De plus, tu y accomplis le même boulot". Il y a deux mois, Monsieur JOUYET fut nommé Directeur des Achats chez TELECOR en remplacement de Monsieur Tom BROWN, promu Directeur de l'Équipement. Rompant avec l'habitude d'accorder les promotions chez son propre personnel, la compagnie TELECOR avait préféré, cette fois-ci, recruter un Responsable des Achats venant de l'extérieur de l'entreprise. La promesse d'avancement rapide, un salaire supérieur, un compte de dépenses, et certains avantages sociaux avaient incité Monsieur Yvon JOUYET à postuler à cet emploi. Après quelques semaines consacrées à se familiariser avec les politiques et procédures de la compagnie, Yvon JOUYET se sentait en mesure de relever le défi qui l'attendait.

Mais hélas, on ne lui confie qu'un vulgaire travail de routine.

Tom BROWN, malgré son nouveau poste, s'occupe toujours des achats : les dossiers importants aboutissent automatiquement à son bureau. Les cinq acheteurs du Département des Achats continuent de transiger directement avec Tom BROWN. Enfin, Yvon vient d'apprendre que certaines commandes qu'il avait lui-même placées ont été annulées et que par surcroît, Tom BROWN les a remplacées par des commandes de pièces de qualité inférieure.

Monsieur JOUYET en a jusque là. Il est stressé, et son rendement au travail comme sa vie conjugale s'en ressentent.

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Dans le cas Jouyet, on peut penser qu’on est en présence d’un problème d’intégration de l’employé, en l’occurrence le directeur des achats Mr Jouyet. Celui-ci a été recruté deux mois