Etre marchand à la fin du moyen age
Pour reprendre l’expression de l’historien Georges Duby, le Moyen Âge marque le « temps des hommes d’affaires » notamment à partir de 1180.
Au sein du monde des négociants, la plus grande diversité règne. Pourtant du petit au grand marchand, des points communs existent quel que soit le volume de leur affaire : le goût du risque, l’appât du gain et l’absence totale de spécialisation. Les marchands vendent tout ce qui leur tombe sous la main et dont ils peuvent …afficher plus de contenu…
Être marchand dans les derniers siècles médiévaux n’est pas chose facile : insécurité, péages arbitraires sont des accidents fréquents sur la route des marchands tandis que les négociants qui pratiquent le commerce maritime craignent autant les pirates que les tempêtes.
Pbt : Quelles sont les caractéristiques et les évolutions du commerce à la fin du Moyen Âge ?
L’importance des marchands et du marché locaux
Les nouvelles techniques du négoce et de l’entreprise modifient durablement les pratiques et les esprits. Les grands marchands contrôlent l’économie et parfois aussi une partie du pouvoir politique. Cette économie n’est pas une économie de marché mais le marché occupe une …afficher plus de contenu…
L’organisation du commerce à l’échelle de la Méditerranée
De dimensions régionales et interrégionales au début du XIIe siècle, certaines foires deviennent le principal débouché du grand commerce international pendant le siècle suivant.
Organisées de façon cyclique à la périphérie des villes ou sur des terres monastiques, elles forment des marchés permanents, où se rencontrent les marchands de toute l’Europe, sur un axe nord-sud reliant l’Angleterre lainière à la Catalogne et l’Italie, en passant par la Flandre drapière, la Brie, la Champagne, la vallée du Rhône, Montpellier et Narbonne. Ainsi, les foires à la croisée des grands flux commerciaux mettent en relation les espaces les plus