Etre directeur de théâtre, entrepreneur de spectacle.
Une direction d’un théâtre est incarnée par la personne à qui on le confie. On confie une maison pendant un temps donné à une personne. Si la politique menée par cette personne ne convient pas à ceux qui financent, on ne lui confie plus la direction une fois cette durée écoulée (3 ou 5 ans en général).
Cela pose la question de la responsabilité. Je pense que diriger une entreprise de spectacle, même dans le cadre d’un service public, demande une motivation et une envie d’être entrepreneur de spectacle. Etre entrepreneur de spectacle consiste notamment à assurer la responsabilité du projet artistique, une responsabilité vis-à-vis du public (le fédérer autour d’un projet artistique).
Un problème se pose à Fourvière : il y a un théâtre qui fait entre 3 000 et 4 500 places, à côté d’un autre ressemblant à un second théâtre gallo-romain qui ne fait que 1 200 places ⇒ comment parvenir à concilier une exigence artistique et des artistes un peu pointus qui parlent vraiment d’aujourd’hui, avec cette exigence de le faire pour un public de 3 000 ou 1 200 personnes ? par rapport à ces lieux dont j’ai la responsabilité, comment arriver à faire passer une œuvre que l’on souhaite pointue à un public qui remplisse le théâtre ?
Une des solutions est l’association d’artistes (un qui touche peu de public, avec un autre qui touche un public beaucoup plus large). Savoir expliquer le spectacle au public relève de la responsabilité de l’entrepreneur de spectacle.
Responsabilité financière : parvenir à l’équilibre entre les dépenses et les recettes, tenir compte des subventions,… Responsabilité juridique : métier à risque car le spectacle expose les techniciens et les acteurs à des risques particuliers, ils travaillent sous des appareils en mouvement, ce qui est interdit par le Code du travail. Il faut aussi savoir traiter le statut des travailleurs étranger pour qui il faut obtenir des